Communiqué de presse à la suite de l’agression subie par les membres des Voix lors de la Marche pour le Climat à Paris
Communiqué de l’association les « Voix du Nucléaire » à la suite de l’agression subie par ses membres lors de la Marche pour le Climat à Paris le samedi 6 novembre 2021
Ce samedi 6 novembre 2021, des adhérents de l’association Les Voix du Nucléaire ont été agressés lors de leur participation à la « Marche pour le Climat », organisée à Paris en marge de la COP26 de Glasgow. Cette agression est la dernière d’une série d’évènements du même ordre qui visent, en France et en Europe, à empêcher, mais aussi à décrédibiliser, une parole citoyenne favorable à l’énergie nucléaire dans un contexte de transition énergétique. Loin d’être un acte isolé, cette agression traduit une dérive antidémocratique d’autant plus regrettable qu’elle se fait en pleine urgence climatique.
Durant la « Marche pour le Climat » du 6 novembre 2021 à Paris, cinq membres des Voix ont été victimes d’agressions (pancartes déchirées, bousculades, insultes, dégradation de leurs effets personnels), et d’intimidation (demandes de quitter le cortège, accompagnement ostensible tout le long de la manifestation).
Ce qui leur a été reproché ? Rappeler que le nucléaire est l’énergie la plus décarbonée de France qui en fait le seul pays du G20 au secteur électrique déjà aligné avec les Accords de Paris. Ces citoyens ont voulu rappeler que cette technologie est une solution importante de la lutte contre le changement climatique, et « dénoncer l’alternative du gaz, représentée comme plus bénéfique, pour garantir l’approvisionnement électrique des populations complémenté par les énergies renouvelables » explique Myrto Tripathi.
Les Voix du Nucléaire dénoncent fermement ces actes inacceptables, d’autant plus quand ils sont le fait de personnes, certaines militantes politiques, manifestant non seulement pour l’urgence climatique mais aussi pour une plus grande expression démocratique participative. L’association assure ses adhérents agressés de son soutien et remercie sincèrement les personnes présentes ce jour-là qui leur sont venues en aide, celles qui ont fait preuve de curiosité, d’écoute et de bienveillance et celles qui n’acceptent pas que l’on puisse maltraiter quelqu’un pour ses idées.
« Ce type d’actes n’est malheureusement pas isolé. Cette agression s’est déroulée à la suite de celle subie la veille par d’autres membres des Voix, manifestant également Myrto Triptahi, présente lors de cette manifestation. Des militants pro nucléaires ont par ailleurs également été agressés et intimidés lors de Marches pour le Climat en Belgique, en Allemagne et en Hollande. Les débats publics, organisés notamment dans le cadre du Plan National de Gestion des Matière et Déchets Radioactifs, sont également régulièrement le théâtre de réactions vives, quand ce n’est pas violentes à l’encontre d’une expression citoyenne favorable au nucléaire. Finalement, la dénonciation trop régulière de toutes expressions citoyennes comme étant celle du « lobby », sans aucun élément de preuve mais avec pour seul objectif d’invalider une opinion jugée inacceptable ne peut qu’être elle aussi considérée comme une forme de déni de démocratie mais aussi de légitimation des agressions à l’égard de citoyens présentés alors comme des « lobbyistes ».
Nous regrettons que la violence et la stigmatisation soient, pour certains, les seules formes de communication valables alors que l’urgence n’a jamais été aussi grande pour faire face aux défis du changement climatique.« L’action raisonnable, concertée et appuyée sur les faits scientifiques devrait primer sur toutes autres considérations idéologiques ou personnelles, dans l’intérêt commun. » conclut Myrto Tripathi, présidente de l’association.
Les Voix tiennent à ce titre à informer qu’elles seront présentes à Berlin, ce samedi 13 novembre, avec d’autres membres de la société civile pro nucléaire européenne, pour une manifestation de soutien au maintien en fonctionnement des centrales nucléaires allemandes devant être fermées prématurément l’année prochaine, alors que les centrales au charbon allemandes ne sont pas prévues de l’être, au mieux, avant 2030.
L’intimidation ne suffira pas, il faudra nous convaincre avec des faits.