Projet de décret modifiant le plafond d’émission de gaz à effet de serre pour les installations de production d’électricité à partir de combustibles fossiles
Depuis le 30 décembre et jusqu’au 20 janvier, le Ministère de la Transition écologique sollicite votre avis pour réhausser de 130% (oui, multiplier par 2,3) le plafond d’utilisation des centrales à charbon françaises en 2022.
Cette consultation publique concerne le projet de relèvement de la limite d’émissions des centrales thermiques (>0,55 kgCO2/kWh soit au fioul ou au charbon) à 1 kilotonne de CO2 par MW installé sur janvier-février plus 0,6 kilotonne de CO2 par MW pour le reste de l’année, contre 0,7 kilotonne par MW annuel en l’état.
Qui a dit que la priorité de la France était de réduire ses émissions de gaz à effet de serre ? Que nous mettions en œuvre “la diversification des sources de production et d’approvisionnement en électricité” pour…? Pour quoi déjà ? Pour augmenter notre dépendance aux énergies fossiles ?
Aux Voix du nucléaire nous pensons que le droit est le miroir de la société. Et parce que nous n’aspirons en rien à vivre dans une société qui sacrifie notre futur pour panser l’immobilisme, nous vous proposons d’exprimer votre avis sur ce projet.
Il est temps que nous traitions la question des enjeux climatiques, de la pollution de l’air et de notre exemplarité avec plus de sérieux.
Se produit à présent ce qui a motivé la création des Voix il y a 4 ans. Si nous avions corrigé le résultat de 20 ans de politiques visant à nous détourner de l’énergie nucléaire plutôt qu’à combattre les énergies fossiles, et regardé l’avenir plutôt que nos pieds, nous n’en serions pas à construire des centrales au gaz, et à entendre des discours stigmatisants sur le nucléaire tandis que la filière a continué à rendre le service public autour duquel elle s’est construite : l’accès, pour toutes et tous, à une énergie peu chère, sobre en ressources, évitant des centaines de morts par an du fait de la pollution de l’air, et réduisant notre dépendance aux énergies fossiles importées.
Jusqu’ici se sont succédées :
– la loi NOME mettant en place le dispositif ARENH affaiblissant l’opérateur des centrales nucléaires françaises,
– la loi de réduction du nucléaire à 50% de l’électricité française,
– la PPE prévoyant la fermeture de 14 réacteurs nucléaires d’ici 2025 puis 2035,
– la fermeture prématurée de Fessenheim en 2020.
Les conséquences de l’idéologie anti-nucléaire sont là, et elles compromettent notre avenir.