Du nucléaire pour répondre aux enjeux d’aujourd’hui et de demain
Ce que la prise de conscience climatique a malheureusement mis des décennies à amorcer, la flambée des prix des combustibles fossiles, aggravée par l’invasion de l’Ukraine par la Russie, continue de l’accélérer. Le retard pris ne peut être rattrapé, et certains des revirements en cours mettront des années à produire leurs effets, mais le mouvement est engagé.
Rien qu’au cours des dernières semaines :
La compagnie Fortum Power dépose une demande pour exploiter les deux unités de sa centrale nucléaire de Loviisa en Finlande jusqu’à 2050, visant ainsi 70 ans de fonctionnement.
Le Canada annonce un investissement de 21,6 M$ dans Westinghouse Electric Canada Inc pour soutenir son projet de microréacteur nucléaire eVinci. Il s’agit du 3ème investissement dans des technologies de petits réacteurs modulaires.
La Belgique repousse de dix ans sa sortie du nucléaire, revenant sur une loi de 2003.
La Corée du Sud élit un président affichant une volonté de relance ambitieuse de la filière nucléaire coréenne domestique et à l’export.
Des décideurs politiques japonais appellent à un redémarrage plus rapide des réacteurs nucléaires du Japon qui sont encore à l’arrêt.
La République tchèque lance un appel d’offres pour la construction d’un nouveau réacteur à la centrale de Dukovany, alors que le pays vise à augmenter sa production d’énergie nucléaire.
Le premier ministre britannique annonce l’objectif pour le Royaume-Uni de produire 25% de son électricité à partir de nucléaire. Profitant de l’effet de série d’Hinkley Point C, le pays pourrait mettre en fonctionnement au moins 6 nouveaux réacteurs entre 2030 et 2050.
Les Pays Bas ouvrent la porte au nouveau nucléaire avec 5 milliards d’euros, et l’ambition de construire deux nouvelles centrales.
Les Philippines regardent à nouveau vers l’énergie nucléaire et pourraient redémarrer le chantier d’un ancien projet de centrale.