Allemagne : le retour des centrales thermiques à flamme au préjudice des centrales nucléaires
On va finir par croire que l’on s’acharne sur l’Allemagne, mais force est de constater que le devoir d’inventaire de l’Energiewende, la transition énergétique allemande de sortie du nucléaire qui a remis la sortie des énergies fossiles à plus tard, n’est pas fait.
A présent, le gouvernement allemand prévoit d’autoriser un retour sur le marché de plus de 10 GW de capacités de réserve de houille (charbon), de lignite (charbon encore plus sale) et de mazout, par la réactivation de 15 de ses centrales thermiques à flamme mises en veille dans le cadre de sa politique environnementale, si la crise de l’approvisionnement en gaz menace sa sécurité d’approvisionnement en électricité.
Car aujourd’hui, sans énergie nucléaire, l’alternative de l’Allemagne est bien celle-ci : la poursuite de sa dépendance au gaz russe, ou le recours accru aux pires sources d’énergie pour le climat et la pollution de l’air.
10 GW, c’est aussi la puissance installée en centrales nucléaires, bas-carbone, dont l’Allemagne disposait encore il y a 5 ans. Avant de poursuivre leurs fermetures.
Et le pays prévoit toujours de fermer ses trois dernières centrales nucléaires à la fin de l’année.
L’autre aspect dramatique de cette situation, c’est que tous les efforts supplémentaires consentis en parallèle par la société allemande en matière de développement des énergies renouvelables, efficacité énergétique, sobriété seront alors balayés par cet acharnement idéologique contre l’énergie nucléaire.