Fessenheim = 1900 éoliennes
Brique de légo bleue tombée au milieu d’une partie de go géante ?
– Installation de la Fê(ai)te(s) du Nucléaire Paris : maquette de la centrale nucléaire de Fessenheim à l’échelle 1/4000 au milieu des éoliennes qui sont nécessaires pour produire la même quantité annuelle d’électricité.
Fessenheim a produit 12 TWh d’électricité bas-carbone en 2019. En retenant une puissance de 3 MW pour les éoliennes (approximation du parc récent) et un facteur de charge de 25% cela fait une production annuelle de 6.5 GWh par unité. Soit environ 1900 éoliennes récentes pour obtenir autant d’électricité sur une année (autre source arrivant au même ordre de grandeur).
L’espacement minimum dans un parc éolien pour éviter les effets de sillage est d’au moins 3-4 fois le diamètre du rotor. Sur une éolienne de 3 MW le rotor fait environ 100 m de diamètre, soit un espacement de 400 m entre les éoliennes. Ce qui fait ici un pion tous les 10 cm environ.
L’idée n’est pas d’opposer les sources bas-carbone mais de soulever la question suivante : pourquoi avoir mis hors service en 2020 ce parc de 1900 éoliennes sûr et viable alors que l’Europe manque d’électricité décarbonée et que de nombreuses centrales à charbon et au gaz fonctionnent ?
Et d’appeler à la prise de conscience pour que le vandalisme climatique que constitue l’arrêt prématuré d’un réacteur nucléaire opérationnel ne se reproduise plus.
Note 1 : ce calcul fait abstraction de la notion de puissance garantie et de l’intermittence de l’éolien. Dans la réalité un système électrique intégrant ces éoliennes nécessite un back-up pilotable de puissance équivalente, qui doit être bas-carbone si on veut préserver le climat, donc essentiellement hydraulique ou nucléaire.
Note 2 : dans le cas d’éoliennes off-shore la puissance et le facteur de charge sont plus élevés, il y aurait donc beaucoup moins de pions. Environ 600, soit les deux tiers des pions visibles sur la photo, mais ces pions seraient aussi plus gros et plus espacés !